mercredi 6 juin 2007

Vivre en collectivité

Aujourd'hui, plutôt des pistes de réflexion, des questionnements, qu'un article construit.
Certains téléspectateurs français ont peut-être suivi sur Arte la soirée consacrée aux "fractures urbaines" le 1er mai dernier. Notamment dans le dernier sujet consacré à la maison individuelle, on pouvait y entendre Jean-Louis Borloo expliquer à la caméra que le Français n'aspire qu'à une chose: son lopin de terrain avec sa maison bien à lui. Est-ce donc cela le rêve français ? une maison pour tous, deux voitures, une piscine... ?

Toutes les réflexions du mouvement moderne, Le Corbusier en tête, renforcées par le besoin pressant de reconstruction d'après-guerre, tentaient à l'inverse de démontrer qu'on pouvait (et devait pour des questions évidentes de place) concilier habitat collectif et bonheur de vivre, à condition de le faire bien: libération du sol naturel pour les espaces verts et activités collectives de loisir et de culture, et attention particulière portée à la qualité du logement, notamment son ensoleillement.

A ce titre, (re)lire Manière de penser l'urbanisme de Le Corbusier, dans lequel il évoque notamment cette contradiction entre le désir de maison individuelle et les contraintes liées à l'occupation de l'espace et la distance entre logement et autres activités, d'éducation et de loisir. Sa réponse de l'époque (1945), les immeubles-villas, bientôt édifiés en Cités Radieuses.

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