samedi 22 septembre 2007

Histoire de la ville

Dans leur excellent livre Si la ville m'était contée, Gilles Rabin et Luc Gwiazdzinski, nous brossent un tableau rapide et clair des origines de la ville en tant que fonction (passage en italique par mes soins):
Un jour, entre la Mésopotamie et le bassin méditerranéen, des paysans réussirent à dégager leurs premiers surplus agricoles, ils se regroupèrent autour d'un marché où échanger: la ville était née, ou tout au moins son moteur.
Pour échanger, dans un espace profond et non plus étroit comme la tribu où tout le monde se connaît, il fallait développer des outils d'échange autres que produit contre produit: la monnaie était née. L'échange nécessitait confiance et sécurité. Les rois, princes et évêques échangeaient taxes contre trêves et protection. Pour assurer cette machine, clercs, marchands, policiers, soldats et serfs s'organisaient. La cité, ce lieu où, pour Georges Simmel "l'air rend libre de toute attache mais aussi de toute protection" devenait un territoire de spécialisation et d'expérimentation. La ville, lieu de l'étranger, du voisin qu'on ne connaît pas devait pouvoir s'organiser et devenir compréhensible, se lire.
Par bonheur, cette "définition" déborde déjà le cadre de l'historique pour nous emmener dans la problématique de la lisibilité de la ville. La fonction est établie, mais le lieux est-il bien clair pour tout le monde ? comment garantir que ce lieu incontournable remplisse ses fonctions au mieux ?

A venir, un commentaire plus détaillé sur ce livre.

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