Aujourd'hui, plutôt des pistes de réflexion, des questionnements, qu'un article construit.Certains téléspectateurs français ont peut-être suivi sur Arte la soirée consacrée aux "fractures urbaines" le 1er mai dernier. Notamment dans le dernier sujet consacré à la maison individuelle, on pouvait y entendre Jean-Louis Borloo expliquer à la caméra que le Français n'aspire qu'à une chose: son lopin de terrain avec sa maison bien à lui. Est-ce donc cela le rêve français ? une maison pour tous, deux voitures, une piscine... ?Toutes les réflexions du mouvement moderne, Le Corbusier en tête, renforcées par le besoin pressant de reconstruction d'après-guerre, tentaient à l'inverse de démontrer qu'on pouvait (et devait pour des questions évidentes de place) concilier habitat collectif et bonheur de vivre, à condition de le faire bien: libération du sol naturel pour les espaces verts et activités collectives de loisir et de culture, et attention particulière portée à la qualité du logement, notamment son ensoleillement.A ce titre, (re)lire Manière de penser l'urbanisme de Le Corbusier, dans lequel il évoque notamment cette contradiction entre le désir de maison individuelle et les contraintes liées à l'occupation de l'espace et la distance entre logement et autres activités, d'éducation et de loisir. Sa réponse de l'époque (1945), les immeubles-villas, bientôt édifiés en Cités Radieuses.Des commentaires ? des réactions à la soirée Arte ? la page est ouverte.