lundi 15 octobre 2007

Maturité de la forme en architecture

Dans son libre Architecture, choix ou fatalité, déjà chroniqué ici, Léon Krier commente l'évolution incessante de certaines formes de bâtiments, semble-t-il toujours à la recherche d'un idéal définitif. En ce sens, on n'est plus loin du fonctionnalisme, qui recherche pour chaque usage la forme qui lui correspond le mieux. Une fois trouvée, cette forme pourra demeurer inchangée, car complètement adaptée.
Léon Krier un fonctionnaliste ? Certes pas, mais il reste une réflexion intréressante sur l'évolution des formes, et leur questionnement.


Voici donc l'extrait:
A l'âge des grandes vitesses, la cristallisation de nouveaux types de bâtiments semble exagérément lente et pénible, malgré la poussée massive de nouveaux types d'usages. Ainsi, le fait que les aérogares soient partout dans un processus de restructuration permanente souligne que l'abri et la fonction n'ont pas encore mûri pour trouver leur type adéquat. Après quarante ans d'expérimentations infructueuses, les centres commerciaux redécouvrent le type du passage couvert, de la galerie marchande du XIXème siècle, celle-ci ayant évolué à partir du bazar oriental, lui-même inspiré de la basilique romaine...
D'un autre côté, les grandes gares du XIXème siècle sont restées pratiquement inchangées dans leur type malgré l'évolution des véhicules et de leurs performances. Dans ce cas, le schéma fonctionnel, les structures constructives et l'expression architecturale ont manifestement trouvé d'emblée une maturité typologique qui a pu survivre intacte à un siècle d'adaptations fonctionnelles. L'innovation typologique a ainsi trouvé sa synthèse dans une forme classique, immédiate et durable.


Comme toujours, les commentaires sont les bienvenus.

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